Les noll ont deux ailes

Australie – Territoires du Nord – L’outback

La traversée du désert australien: Un road trip particulier. Un paysage complètement différent de ce dont on est habitué avec une population humaine excessivement faible.

Notre descente de l’Outback est un peu particulière… Nous dormons tous les jours dans notre auto de location, avec les fenêtres ouvertes (couvertes par des moustiquaires). Nous n’avons donc, malheureusement, aucune information sur les hôstels/hôtels/camping de la région.

Nous commencons notre traversée du désert par une baignade dans les sources chaudes de Mataranka. Bien que ce n’est pas la plus populaire, nous allons à Bitter spring. La raison? Cette eau thermale est beaucoup moins fréquentée et plus naturelle. Nous ne sommes pas du tout été déçu. Après de longues promenades à Kakadu National Parc, se laisser porter par le faible courant de cette petite rivière fait le plus grand bien.

Ensuite, pour continuer de nous faire dorloter, nous allons à un des meilleurs pubs de l’Outback, dans la petite ville de Daly Waters. Ils méritent bien leur réputation; leurs burgers sont excellents et leur bière divine!

Daly Waters Pub

Par contre, il faut avouer que l’Outback est une région énorme qui est très satisfaisante à descendre! Détail amusant qui n’est pas présent dans les guides de voyages; le désert à perte de vue est agrémenté par des fourmilières habillées! Les gens mettent des chandails, des cravates, des chapeaux ou tous autres types de vêtements sur les fourmilières, ce qui donne l’impression de se faire regarder par d’étranges bonhommes au fur et à mesure que l’on descend la Stuart Hgw. Par contre, l’une des principales attractions présentes sur la route est les Devils Marbles. Ce site culturel chargé d’histoire et de légendes est, encore aujourd’hui, un site sacré pour les aborigènes.

Couché de soleil, Devils Marbles

Une des plus grosses villes de l’Outback est Alice Spring. Bien qu’elle ne puisse pas être considérée comme la plus belle ville de l’Australie, elle semble une vraie Oasis pour les voyageurs qui n’ont pas vu de  »grande » population depuis des jours! Todd Mall st, près du Visitor Information Center, présente de nombreuses galeries d’œuvres d’art aborigènes qui valent le détour. La vraie surprise est l’ Alice Spring Reptile Center. Outre le crocodile, on peut y voir beaucoup de races de serpents venimeux et de lézards. La courte présentation qui nous explique la différence entre ces deux amphibiens, nous permet de pouvoir en prendre quelques-uns et nous explique aussi quoi faire en cas de rencontres avec un serpent venimeux… informations qui pourraient malheureusement se révéler utiles en Australie.

Crocodile qui se fait griller au soleil.
Mignon petit serpent qu’on ne doit surtout pas essayer de flatter!

Plus tard dans notre périple, une randonnée de plusieurs heures dans le King canyon nous attend. Comme un peu partout dans l’Outback, l’histoire aborigène est au rendez-vous. Si un jour vous avez la chance d’y aller, on vous conseille vivement le Rim walk. Bien qu’un peu longue, elle vaut vraiment le détour! Notez que la randonnée commence avec une montée assez ardue.

On ne peut pas faire l’Outback sans aller à l’Uluru-Kata Tjuta National Park. À quelques heures du King canyon, ce parc naturel présente les deux monuments les plus reconnus de tout le périple! Il faut faire très attention si vous conduisez. Les stations-service présentes à moins de 100km autour du parc sont excessivement dispendieuses. Nous avons dû faire un plein à 2.11$/L et avons entendu des témoignages de gens qui ont vu plus de 2.45$/L!

L’Outback n’est pas seulement présente dans l’Australie du Nord, mais aussi dans l’Australie méridionale. Après une pose lecture, couché sur le toit de notre voiture, nous rencontrons quelques petits problèmes…

Encore insouciants… Si vous vous demandez pourquoi on lit avec des moustiquaires sur la tête, c’est parce qu’il y a vraiment vraiment beaucoup de mouches dans l’Outback. Après en avoir avalé quelques-unes, on apprend!

En effet, à Marla on met du Diesel dans notre véhicule… qui roule à l’essence. Ça nous prend un moment à s’en rendre compte. Moment stressant puisque, petit détail, on n’a pas pris d’assurance avec la location! Dans notre malchance, on rencontre deux Australiens forts sympathiques. En voyant Corantin repartir de la station-service avec un bidon rempli d’essence, un bidon vide et un tuyau, ils proposent leur aide. Ils nous aident pendant des heures. La technique d’aspirer le Diesel par la porte d’essence ne fonctionne pas, le véhicule ayant un mécanisme contre ce type de technique. Il faut ouvrir les bancs arrière, dévisser le réservoir et, là, aspirer le Diesel. Même après avoir remis de l’essence, l’auto ne veut toujours pas partir! il faut donner de petit coup de gaz pendant ce qui semble une éternité, repartir la batterie qui s’est vidée et essayer de ne pas tenir compte des nuages de fumer qui sortent du moteur…. Sans les deux hommes, qui ont littéralement TOUT le matériel nécessaire dans leur véhicule, on n’y serait pas arrivé!

Bas côtés à plus de 2 Km de la population. Quand on a fini il faisait noir, depuis longtemps.

Ensuite, le lendemain, une autre mauvaise surprise. Au Québec, sur l’autoroute, si on roule à 120 km/h dans une zone de 100 km/h, la police ne nous arrête pas. Dans l’Australie méridionale, c’est un détail sur lequel ils sont très pointilleux. Puisqu’il manque de fond, l’État vient juste de remonter le prix de leur contravention… Lorsque l’on se fait arrêter à 122 km/h dans une zone de 110 km/h, on ne s’attend vraiment pas à une facture supérieure à 100$. Eh bien si, on se retrouve avec 454$ à payer plus trois points d’inaptitudes! En plein désert! Donc, si un jour vous visitez cet état, respectez scrupuleusement le Code de la route, ou arrangez-vous pour ne pas avoir à conduire.

Après la mauvaise surprise passée, nous nous arrêtons à Coober Pedy. Cette petite ville minière est loin d’être jolie. D’ailleurs, plusieurs bâtiments sont souterrains, comme si les habitants voudraient se cacher. Par contre, ils savent tirer le maximum de cette apparente désolation. Plusieurs films y ont été tournés pour cette raison, comme Mad Max Beyond, Red Planet et Pitch Black.

Le vaisseau de Pitch Black, encore présent dans la ville.

Finalement, la dernière étape de l’Outback, Flinders Ranges National Parc. Ce parc amène un paysage totalement différent du reste de l’Outback: des nuages et des montagnes. À cause de ces dernières, les randonnées sont beaucoup plus longues et difficiles. Selon nous, ça ne les rend que plus gratifiantes!

Petite pause à mi-chemin. La montée est trop difficile pour la faire d’un coup!

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